DOCUMENTATION RANDOS ÎLE DE RE, avril 2008
1 - Introduction: l'île de Ré
Les hypothèses sur l’origine du nom « Ré » sont riches et diverses, parfois fantaisistes. Au cinquième siècle, un anonyme, appelé l’anonyme de Ravenne, est le premier à mentionner l’île de Ré « Ratis » dans sa fameuse cosmographie. Certaines personnes pensent qu’il y a un lien étymologique entre Ré et le dieu égyptien Rê, ou entre Ré et Rhéa (personnage de la mythologie grecque), etc.
L’Île de Ré est située sur la façade ouest de la France, au beau milieu
de la rive Atlantique,
au large des côtes de la Charente-Maritime et au sud de la Vendée,
face au port de La
Pallice, non loin de La
Rochelle. L’île
est d’une longueur d’environ 26 km et d’une largeur variant de 70 m à 5
km, et a presque 100 km de côtes, dont la moitié de plages,
surtout sur la côte sud-ouest. Sa superficie est d’environ 85 km². Son
relief très plat ne dépasse pas les 20 m d’altitude. L’Île possède un
isthme, Le
Martray.
À son extrémité est, sur la commune de Rivedoux-Plage,
à la pointe de Sablanceaux, l’île est reliée au continent à La Repentie/La
Pallice par le pont
de l'Île de Ré de trois kilomètres inauguré en 1988.
La forme très voûtée du pont dans sa partie centrale, a été imposée par la
Marine
nationale – soit 30 m au-dessus de la mer – permettant ainsi le passage
des navires de guerre.
L’Île de Ré profite d’un climat assez doux grâce à sa situation géographique
et au courant marin chaud du Gulf Stream. L’Île est très ensoleillée,
avec 2 100 heures par an, elle se place après le Sud-est de la France et la
Corse. Par contre, les pluies sont plutôt fréquentes en hiver et en automne.
Ces particularités sont dues au fait que le relief est quasiment inexistant
(point culminant : 20 m.) En été, la chaleur est tempérée par la
proximité de la mer. Par ailleurs, l’île est parfois surnommée le « Midi
atlantique » grâce aussi à sa faune et sa flore. En hiver, la température
est assez douce et les chutes de neige plutôt rares.
Cependant, il y eut quelques importants faits météorologiques qui ont jalonné
l’histoire de Ré. En 1606, l’île est prise par un hiver terrible, des
chroniqueurs parlent « du passage de Loix et le fier d’Ars sont
tellement gelés que l’on passe librement sur la glace ». Des évènements
similaires arrivent en 1890 et en 1891.
2 - Quelques informations
Ars-en-Ré
Village et petit port avec bassin à flot sur la côte nord et dans la partie
ouest de l'Île de Ré
Port important à l'époque du sel (jusqu'au début du XXe siècle.
Gabelle du sel)
L'église d'Ars-en-Ré, construite principalement au XVe
siècle, est dédiée à Saint-Étienne.
Cette église est l'une des plus anciennes de Ré. Le premier monument, dont
nous n'avons pas de traces, fut édifié au XIe siècle.
C'était alors un petit prieuré rectangulaire qui dépendait de l'abbaye de
Saint-Michel-en-l'Herm. Par la suite, au XIIe siècle,
furent construites les deux croisées d'ogives archaïques ornées de fleurettes
et d'entrelacs qui faisaient suite à la croisée sous coupole de style roman.
Une tour est également érigée, mais elle n'est haute que de treize mètres.
Vers le XVe siècle, cet édifice est détruit au
profil de l'église actuelle : elle sera de style gothique, à une époque
où l'Île connait un essor. Une autre tour, plus haute (40 mètres) remplace
l'ancienne.
L'ensemble du monument est classé au patrimoine en 1903.
Saint-Étienne est un bel exemple d'art gothique. L'église est en forme de
croix, avec la partie du portail antérieure au reste (la nef et le cœur). Ce
portail est d'un style marquant la transition entre le roman et le gothique,
avec de belles sculptures. Les représentations religieuses à l'intérieur
datent pour la plupart du XVIIe siècle.
Le clocher du XVe, imposant par sa taille, servait
d'amer aux navigateurs qui pouvaient donc se repérer. Par ailleurs, bien
visible, il est toujours peint en noir et blanc (voir photo). Cette tour faillit
s'effondrer en 1840 à cause d'une violente tempête. Il est de forme
octogonale.
L'église est aussi le lieu d'enterrement, aux XVIIe
et XVIIIe siècles, de curés, de notables, etc…
Le monument reçu la visite de personnalités politiques, dont Georges Clémenceau
et Sadi Carnot.
Le phare des baleines
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Le Grand Phare des BaleinesConstruit en 1854 par l'architecte Léonce REYNAUD, le phare doit son nom au fait qu'un nombre relativement élevé de baleines sont venues s'échouer à cet endroit de l'île de Ré par le passé. Le premier phare des Baleines n'étant plus suffisamment efficace, et de portée trop limitée, on décida la construction d'une tour beaucoup plus haute, soit à proximité de la Vieille tour, soit en mer, sur la pointe rocheuse des Baleines. Le grand phare des Baleines a été construit dans le cadre du grand programme de 1825 établi par le Service des Phares et Balises sous l'impulsion de Léonce Reynaud. Ce programme prévoyait, entre autres, la construction de grands phares d'atterrissage qui permettraient à tous les marins abordant les côtes françaises de voir une lumière où qu'ils se trouvent. Dès 1849, on commença simultanément la construction du grand phare actuel et celle d'un phare de troisième ordre en mer, le phare du Haut Banc du Nord, appelé aussi phare des Baleineaux. Allumé en 1854, le phare des Baleines a fonctionné au pétrole jusqu'en 1882. Il a ensuite été doté d'une centrale de production d'énergie électrique à vapeur vers 1904. Enfin, il a été raccordé au réseau électrique après la seconde guerre mondiale. Le grand phare des Baleines est un phare de premier ordre, dit aussi phare d'atterrissage. Il est équipé d'optiques de Fresnel, toujours en service, dont la taille permet d'éclairer le plus loin possible. Le bâtiment est une tour octogonale en pierres apparentes (calcaire de Crazannes, de Saint-Vaize et du Douhet). Le soubassement a été réalisé en granit bleu de Kersanton. |
La réserve naturelle de Lilleau des Niges: les oiseaux
La réserve naturelle nationale de Lilleau des Niges est une réserve naturelle Française gérée par la Ligue pour la protection des oiseaux et située dans le nord de l’île de Ré.
DES OISEAUX PAR MILLIERS …
Dans l’île de Ré, les marais et les vasières du Fier d'Ars sont situés sur une des principales voie de migration d’Europe occidentale, drainant des populations importantes d’oiseaux, notamment nordiques. Trait d’union indispensable entre l’Arctique et l’Afrique, Ré a déjà permis l’observation de plus de 300 espèces (soit environ la moitié des oiseaux d’Europe).
… ET EN TOUTES SAISONS
En période de nidification, les marais du Fier accueillent d’importantes colonies d’oiseaux d’eau. Des espèces vulnérables comme l’avocette élégante, l’échasse blanche, le chevalier gambette ou la sterne pierregarin nichent à même le sol. Gros canard bariolé devenu emblème de la Réserve naturelle, le tadorne de Belon est omniprésent, de même que la gorgebleue à miroir. En hivernage, le Fier d’Ars figure parmi les dix principaux sites français pour l’accueil des oiseaux d’eau (50 000 individus). Parmi les anatidés, la bernache cravant, le tadorne de Belon et le canard siffleur constituent le gros de la troupe. Bécasseau variable, courlis cendré, avocette élégante, huîtrier-pie et pluvier argenté sont les échassiers de rivages les plus représentatifs qui forment des troupes compactes particulièrement spectaculaires, notamment lors des envols. Au printemps et en automne, des dizaines de milliers d’oiseaux en migration font escale sur les riches vasières du Fier pour se reposer et se restaurer avant de reprendre leur long voyage.
UN PROJET VIEUX DE 15 ANS
Gestionnaire de la Réserve naturelle de Lilleau des Niges pour le compte du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable depuis 1980, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a développé très tôt des animations à destination de publics variés, notamment les enfants. La Fête de l’Oiseau, qui se déroule chaque été au mois d’août, en est un exemple. Dès 1986, une ancienne école, située sur la commune de St-Clément-des-Baleines, baptisée Maison des Marais, sert de point d’accueil estival pour un public toujours plus nombreux a participer aux activités de la Réserve naturelle. En 1989, forte de ce succès (25 000 à 30 000 personnes sensibilisées chaque année), la LPO propose la création d’une Maison de la Nature ouverte toute l’année sur l’île de Ré. Un premier projet voit le jour sur la commune de La Couarde-sur-Mer mais ne pourra aboutir. La commune des Portes-en-Ré, sur laquelle se trouve le territoire de la Réserve naturelle et soucieuse de valoriser son patrimoine naturel exceptionnel, se porte alors candidate pour cette réalisation. Jouxtant la Réserve et remarquablement desservi par une piste cyclable longeant les marais, un ancien hangar à sel ouvrant sur un petit port en pierres est l’emplacement idéal …
UNE HISTOIRE LIEE AU SEL
Le paysage du nord de l’île de Ré est caractérisé par des ensembles extensifs de marais salants. Sur la commune des Portes, longtemps isolée du reste de l’île, le vieux-port a longtemps été la seule porte d’accès à la commune. Vers 1910, des négociants font ériger sur les quais deux vastes hangars à sel, dont un seul subsiste, l'autre étant démantelé dans les années 1950. Certaines années, jusqu’à 2 000 tonnes de sel y sont stockées. Puis, avec l’abandon progressif des salines au cours du 20ème siècle, la voie commerciale maritime perd de son intérêt. Vers 1950, le vieux-port n’est plus fréquenté que par quelques modestes barques de pêcheurs de homards. Peu à peu le port s'endort.
En 1997, le Conservatoire de l’Espace Littoral devient propriétaire d’une partie du bâtiment (300 m2) en vue de la réalisation de la Maison du Fier. Au début de l’année 2000, les travaux de réhabilitation du dernier hangar à sel traditionnel de l’île de Ré sont réalisés par la Communauté de Communes et le bâtiment est inauguré quelques temps plus tard par Jean-Pierre Raffarin, alors Président du Conseil Régional de Poitou-Charentes et Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO.
Cet équipement, conçu pour inciter les visiteurs de passage, les vacanciers et les rétais à une approche sensible de cet environnement fragile, s’inscrit dans une offre de tourisme-nature dont l’île de Ré peut servir d’exemple au niveau national.
Si l’oiseau reste le fil conducteur bien naturel des expositions, différents thèmes liés à la nature rétaise sont abordés. Des panneaux sur la formation de l’île, les milieux fondateurs du Fier d’Ars, l'homme dans le Fier, les plantes des dunes ou encore la Tortue luth, cette tortue de mer géante qui fréquente les pertuis charentais en été ont été réalisés. Des bornes interactives sur la faune et la flore, l'observation des oiseaux ainsi que des bornes son, des montages audiovisuels et une bibliothèque pour petits et grands complètent l’équipement. Adultes et enfants y trouvent leur compte et y aprennent une foule de choses sur un mode ludique.
Avec cette structure s’intégrant dans le réseau des Pôles Nature de la Charente-Maritime, la commune des Portes-en-Ré et l’île de Ré dans son ensemble, disposent d’un outil de qualité permettant aux visiteurs de partir à la découverte du patrimoine naturel et humain de Ré "la blanche". La Maison du Fier participe également au réseau des maisons à thème institué sur l'île de Ré : Maison du Magayant à Ste-Marie, Ecomusée du Marais salant à Loix, Maison du Platin à La Flotte, Musée Ernest Cognacq à St-Martin et Phare des Baleines à St-Clément.
LES MARAIS AU PRINTEMPS ET EN ETE
C'est au printemps que les marais s'emplissent de vie. Les oiseaux viennent y chercher la tranquilité pour y faire leur nid et y élever leurs poussins. Bien souvent, ces oiseaux cohabitent avec les sauniers qui entretiennent et exploitent ces étonnants milieux, modelés pour la production de sel.
Le Tadorne
de Belon
Ce très beau canard bariolé, emblème de la Réserve naturelle de Lilleau des Niges, fait son nid dans les terriers de lapins. Il niche donc aussi bien dans les marais que dans les dunes et la forêt. Dans le courant de l'été, la plupart des adultes quittent l'île de Ré pour aller muer (jusqu'en novembre) sur les rivages de l'Allemagne. Les poussins se rassemblent alors en crèches et sont alors confiés à quelques adultes restés sur place. Visible toute l'année mais surtout au printemps et en hiver.
La Gorge-bleue à miroir
Superbe passereau de la famille du rossignol dont le mâle exhibe un magnifique plastron bleu (la femelle est beaucoup plus terne). Il chante souvent au sommet des tamaris pour délimiter son territoire. A la fin de l'été, le mâle mue et devient terne comme sa compagne. Présente de mars à septembre (passe l'hiver au Portugal).
L'Échasse blanche
Avec son plumage noir et blanc et ses interminables pattes rouges, elle ressemble à une cigogne miniature. Elle établit son nid au sol en petites colonies sur les diguettes des marais salants. Elle est présente de mi-mars à août et passe l'hiver en Afrique tropicale.
L'Avocette élégante
Son curieux bec retroussé vers le haut est un cas unique chez les oiseaux. Il lui sert à sabrer la surface de l'eau à la recherche de petits crustacés et de larves d'insectes. Présente une grande partie de l'année (diminution des effectifs entre août et octobre lorsque les individus rétais partent muer au nord de l'Allemagne).
La Sterne pierregarin
Cette cousine miniature de la mouette, surnommée "hirondelle de mer", se nourrit de poissons, qu'elle capture en plongeant après un vol stationnaire à quelques mètres de haut. Elle niche en colonie en compagnie des échasses et des avocettes. Grande migratrice, elle revient d'Afrique en avril et nous quitte en septembre-octobre.
Le Busard des roseaux
Ce rapace nonchalant survole le marais à faible hauteur à la recherche de proies faciles (animaux morts ou malades, rongeurs, jeunes oiseaux). Contrairement à la plupart des rapaces qui nichent dans les arbres, le busard s'établit dans les hautes herbes des marais où il dissimule ses œufs. Il est présent toute l'année.
L'Aigrette garzette
Petite cousine du héron, elle s'en distingue par son plumage entièrement blanc et sa taille plus réduite. Au printemps, elle arbore des aigrettes derrière la nuque. Cette particularité lui a d'ailleurs valu son nom. Elle niche en colonie dans les arbres et se nourrit surtout de crevettes et de petits poissons. Présente toute l'année.
Le Héron cendré
Avec son mètre de haut et son envergure d'un mètre quatre-vingt, c'est le plus grand oiseau des marais rétais. Il se nourrit de poissons et de petits rongeurs qu'il capture habilement grâce à son bec en forme de harpon. Il niche en colonie dans de grands arbres, souvent en compagnie des aigrettes. Présent toute l'année.
LES VASIERES EN AUTOMNE ET EN HIVER
A marée basse, le Fier d'Ars se vide, laissant alors découvrir de vastes vasières. Ces milieux d'une exceptionnelle richesse fourmillent de vie (végétaux, vers, coquillages, crustacés). Ces organismes constituent la base de l'alimentation de milliers d'oiseaux en provenance des immensités nordiques, fidèles à des habitudes ancestrales, comme en villégiature.
La Spatule blanche
Splendide échassier de taille inférieure au héron. Son bec aplati en forme de cuillère lui a valu son nom. Cet outil, particulièrement sensible et tactile, lui permet de se nourrir de crustacés et de petits poisssons. Elle est rare en Europe mais peut s'observer régulièrement en petit nombre sur le Fier d'Ars au cours de ses migrations et en hivernage. Présente surtout de septembre à avril.
Le Grand Cormoran
Ce gros palmipède presque entièrement noir est un excellent plongeur qui peut capturer des poissons jusqu'à dix mètres de profondeur. Cependant, son plumage n'étant pas entièrement imperméable, il est obligé de sécher ses ailes après chaque plongée, en les étendant face au vent. Présent toute l'année mais surtout en automne et en hiver (originaire du Danemark et de Grande-Bretagne).
La Bernache cravant
Petite oie très sombre (presque noire) avec le croupion blanc. Elle niche en Sibérie et passe l'hiver en grand nombre sur l'île de Ré (environ 10 000 individus). Elle se nourrit d'algues et de plantes marines (zostères) qu'elle broute à marée basse en troupes compactes. Présente d'octobre à avril.
Le Canard pilet
Superbe canard dont le mâle possède une queue en pointe (le nom pilet provient d'ailleurs de pilum, la lance romaine, en référence à cette queue). Comme chez la plupart des canards, la femelle est beaucoup plus terne que son compagnon. Présent de novembre à mars (niche en Europe du Nord).
Le Bécasseau variable
Le lilliputien de la famille des échassiers mesure à peine 15 cm. Il vit en groupes importants qui peuvent former des envols spectaculaires. Il se nourrit de petits crustacés et de petits mollusques. Visible toute l'année mais surtout entre septembre et avril (originaire du Groenland, Sibérie et Scandinavie).
Le Courlis cendré
Cet échassier de la famille des limicoles (oiseaux qui se nourrissent dans la vase) possède un très long bec courbé caractéristique. Il s'en sert pour sonder la vase à la recherche de vers marins. Présent toute l'année (maximum en automne et en hiver).
La Barge à queue noire
Cet échassier appartient à la même famille que le courlis. Elle s'en distingue par son bec légèrement retroussé vers le haut. Elle se nourrit principalement de vers de vase. En automne et en hiver, elle a un plumage beige, mais au printemps, elle devient rousse. Présente surtout en automne et en hiver (niche en Islande et aux Pays-Bas).
L'Huîtrier pie
Surnommé "pie de mer" en raison de son plumage noir et blanc, il utilise son bec robuste pour ouvrir les coquillages. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne se nourrit pas d'huître, mais plutôt de coques et de vers de vase. Il est visible toute l'année, principalement en automne et en hiver. Il fréquente aussi beaucoup l'estran rocheux.
Le Goéland argenté
Sorte de grosse mouette caractéristique du bord de mer, il a un bec très puissant à la terminaison crochue. Omnivore, il se nourrit de poissons, d'œufs, de coquillages et de déchets d'origine humaine. Ses facultés d'adaptation le conduisent souvent à fréquenter les décharges d'ordures ménagères. Présent toute l'année.
La Mouette rieuse
Sa taille, proche de celle du pigeon, permet de la distinguer immédiatement du goéland. Au printemps, elle arbore un capuchon marron. Dès la fin de l'été, après la mue, sa tête devient blanche. Elle se nourrit surtout d'insectes, de poissons et de toutes sortes de déchets abandonnés par l'homme. Beaucoup moins liée au littoral que le goéland, elle est visible toute l'année (mais surtout en automne et en hiver).
Et pour les spécialistes d'ornithologie: le site Natura 2000
Quelques photos des oiseaux
Tadorne de
Belon
Gorge-bleue à miroir
Echasse
blanche
Avocette élégante
Sterne pierregarin
Busard des roseaux
Aigrette garzette
Héron cendré
Spatule blanche
Grand cormoran
Bernache cravant
Canard pilet
Bécasseau variable
Courlis cendré
Barge à queue noire
Huîtrier pie
Goéland argenté
Mouette rieuse
La Flotte-en-Ré
Les maisons du port
Le
village et le Port de La Flotte, un concentré de l'île de Ré: on y
retrouve tous les aspects du charme de l'île de Ré, le petit port, les façades
alignées le long des quais, les petites rues du centre ...
Le port, pêche et plaisance:
Saint-Martin-de-Ré
Saint-Martin-de-Ré est considérée comme "la Capitale" de l'île de Ré. Les habitants en sont les Martinais.
La Porte des Campani ( Porte de La Couarde), une des deux entrées de la ville fortifiée et le port
Les remparts de la citadelle enserrent la ville et le port.
Ces fortifications ont été érigées par Vauban à partir de 1681. Il s'agissait alors de renforcer la défense de l'arsenal de Rochefort créé en 1666 par Colbert.Cette
carte de l'île de Ré, dessiné sur le mur de la grande librairie sur le quai,
est présenté comme l'oeuvre d'un bagnard. Cela rappelle la longue histoire du
pénitencier de Saint-Martin.
C'est en 1873 que la citadelle devient un lieu de passage pour les prisonniers
à destination des bagnes coloniaux et cela durera jusqu'en 1938.
Des personnages célèbres comme le Capitaine Dreyfus, y sont passés.
L'incontournable
"Phare de Ré"
Le
"Phare de Ré" est le journal hebdomadaire d'informations locales.
Beaucoup de résidents secondaires y sont abonnés.
C'est une bonne lecture pour une approche moins superficielle de la vie de l'île
de Ré.
On trouve ses bureaux, quai Job-Foran, dans une boutique à l'enseigne "Le
phare de Ré, Imprimerie Jeanne d'Arc".
Un des charmes de Saint-Martin, la capitale de l'île de Ré, ce sont aussi les
petits ânes qui broutent autour des remparts et font la joie des enfants et des
grands.
Les écluses à poissons
Au bord de l'océan, à marée basse,
de longs murs en forme de fer à cheval apparaissent, de 500 m à 1 km de long.
Leur construction savante et efficace, sans mortier, remonte au Moyen Age.
Autrefois économie vivrière, les écluses étaient régies par un code très
strict, chaque codétenteur devant être coopté et reconnu par les Affaires
maritimes. Personne d'autre n'avait le droit de pêcher à l'intérieur de l'écluse.
En se vidant à marée basse, l'écluse
garde les poissons prisonniers. Le pêcheur, armé de son "espiau" et
de sa "gourbeille", n'a plus qu'à cueillir les poissons comme le
mulet, le merlan, la seiche, l'orphie, le congre, la raie ou la daurade.
Des coquillages (huîtres, moules...) se servent de la
construction comme support pour se développer.
Au 19ème siècle, il y avait 140 écluses sur l'île de Ré. Elles sont aujourd'hui défendues par des passionnés qui souhaitent faire de Sainte-Marie de Ré un lieu de mémoire et de respect de l'environnement autour de la douzaine d'ouvrages qu'ils ont patiemment et amoureusement restaurés.
Bonnes randos....